L'origine des noms acier "blanc" et acier "bleu"
- Marina Menini
- 11 juil.
- 2 min de lecture

Les aciers blancs et bleus sont des aciers emblématiques utilisés dans la coutellerie japonaise traditionnelle, en particulier pour les couteaux forgés de Sakai.
Fabriqués par l’entreprise Hitachi Kinzoku (rebaptisée Proterial en 2023), filiale sidérurgique du groupe Hitachi, situé dans la préfecture de Shimane, au Japon. Ils sont réputés pour leur grande pureté, rendue possible grâce à un procédé d’épuration exclusif développé par Hitachi. Leur composition en fait des matériaux idéaux pour être forgés et densifiés, permettant d’obtenir des lames de très haute qualité.
Les appellations “blanc” (shiro-gami) et “bleu” (ao-gami) viennent simplement des étiquettes en papier — blanc et bleu — apposées autrefois sur les barres d’acier pour les distinguer. En japonais, gami (ou kami) signifie « papier », d’où ces noms littéraux : “papier blanc” et “papier bleu”.
Ces aciers sont classés par numéro : de 1 à 3 pour les aciers blancs, et de 1 à 2 pour les aciers bleus. Ces numéros indiquent un indice de carbone : plus il est élevé, plus l’acier est dur et tranchant, mais aussi plus difficile à travailler. Ainsi, les versions n°1 sont les plus carbonées. Les aciers blanc 1 et bleu 1 contiennent d’ailleurs la même proportion de carbone.
L’acier bleu, plus coûteux, reprend la composition d’un acier blanc, à laquelle sont ajoutées de petites quantités de tungstène, de vanadium et de chrome. Ces éléments facilitent la trempe des aciers fortement carbonés, rendant les aciers bleus plus stables à la chaleur. C’est pourquoi on trouve plus fréquemment des lames en acier bleu n°1 que des équivalents en blanc n°1.
À noter également l’existence d’un acier dit “jaune” (kigami), moins souvent mentionné. De qualité inférieure, il est généralement réservé à des couteaux domestiques ou d’entrée de gamme. Retrouvez nos couteaux en acier blanc et acier bleu sur la boutique en ligne.
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